WK « Mas du Figuier » à Bevons les 29 & 30 mars 2025 de Gérard Schintu

C’est par des petites routes bien sinueuses que ma maîtresse m’a emmené randonner.

Enfin, nous arrivons au gîte. Quelle chance ! Gérard a préparé mon parc, je peux déjà m’y installer ! Un peu de foin et de l’eau, me voilà prêt pour la nuit sous un ciel magnifiquement étoilé. Hé oui, on peut être un cheval et être sensible à la beauté des choses.

Apparemment, les cavaliers sont bien installés et passent du bon temps car je les entends rire de là…Le mas du figuier est très beau, on dirait un petit hameau et si on écoute bien le murmure de la nuit, on entend les ombres du passé  nous parler des travaux des champs et des saisons d’autrefois…

Le lendemain matin, les humains parlent d’un potage à la patate douce, d’un couscous et d’un dessert qui leur ont laissé des délicieux souvenirs…Ils sont en forme, signe d’une bonne nuit dans des chambres coquettes et douillettes.

Nous voilà partis à l’aventure, menés par Gérard. Nous traversons une rivière. Cela m’inquiète un peu car je suis petit et je suis vite obligé de nager … mais je ne montre rien et c’est vaillamment que je m’engage. Finalement, je ne mouillerais que mes sabots !

Nous musardons sur des chemins pour piétons jusqu’ à ce que nos cavaliers décident de grimper par un chemin pentu et empierré. Arrivés presque au sommet, nous sommes bloqués par un arbre tombé là.

Après diverses idées, la solution la plus sécure est de faire demi tour, ce que nous faisons. La descente est plus facile que la montée… Une clairière apparaît et nous nous pausons. Les cavaliers déjeunent  et nous, les chevaux, prenons un repos bien mérité.

Sur le chemin du retour, nous rencontrons des ânes. Certains  copains sont anxieux à l’idée de les croiser… comme s’ils pouvaient nous égaler, nous, fiers destriers ! Finalement, les ânes et ânons rebroussent chemin et se parkent dans un pré, face à une ferme en  ruine dont il ne reste que la cheminée et son conduit debout. Encore un vestige du temps jadis… Les ânes nous regardent passer, médusés, sans songer à braire (ce qui aurait sans aucun doute effrayé par mal de copains…)

Le retour au mas s’est fait sans encombre  à travers des marnes. C’était un peu l’aventure !  

La vue de mon parc m’a réchauffé le cœur, d’autant plus que je le partage avec un copain. Chouchoutés, bichonnés, couverts, nous voilà au repos pour une nouvelle nuit. J’entends les cavaliers accueillir les nouveaux arrivants qui viennent compléter la troupe.

J’imagine le repas savoureux qu’ils vont déguster et la bonne ambiance qu’il va y avoir autour de la table… espérons qu’ils ne mangent pas trop, c’est quand même nous qui faisons tout le boulot…

Le lendemain matin, j’émerge à peine de mon sommeil que voilà déjà les cavaliers ! Que leur arrive-t-il ?  Le petit déjeuner n’est pas prêt ? Mais non, c’est le fameux changement d’heure ! Et voilà qu’on va travailler une heure de plus… Apparemment la nourriture est bonne car je les trouve plus lourds que la veille… enfin, c’est mon point de vue de cheval et je ne voudrai vexer personne… aussi je n’en parle qu’à mes copains et ça nous fait rire…

Nous voilà repartis. Gérard lit la carte. On s’engage derrière lui et Atos…pour faire demi-tour, ce n’est pas la bonne direction. On repart… La piste cavalière est abrupte et Atos dit clairement que non, il n’y ira pas. En même temps, elle est drôlement raide… on est tous soulagé que Atos s’affirme ainsi. On repart sur un GR. C’est étroit mais mon gabarit me permet de me faufiler sans encombre… En revanche, je pense au pauvre Grimm qui doit se sentir bien à l’étroit. Tout semble quand même aller assez bien, enfin, on n’entend rien … quand tout à coup, plus de piste… un éboulement l’a emportée. Demi-tour sur ce sentier escarpé… J’en retiens mon souffle pour les autres.

Retour au point de départ. On repart sur la première piste qui s’avère être un cul de sac. La vue est belle sur les montagnes enneigées et des vautours planent au dessus de nous. Les humains pique-niquent et discutent pendant que nous nous reposons. Le retour est rapide vers nos vans, ce qui est chouette pour nous. Le temps de dire au revoir à nos copains et de se promettre de nous revoir bientôt et nous montons dans nos bétaillères, en route pour de nouvelles aventures !

Beleu (fidèle compagnon de Pascale)

Voici le lien pour voir l’album et les belles photos prises par : Christiane et Muriel