J.P « Resto Bistrot de Riboux » du 13 février 2022 de Florence Obry

Le philosophe Hannibal Smith (Connu uniquement des amateurs de risques) disait « J’adore quand un plan se déroule sans accrocs ». Pour notre première randonnée, nous ne pensions pas que nous aurions à nous confronter à cette fameuse citation. L’objectif premier était d’arriver à l’heure au point de rendez-vous. Toute la semaine, nous avions éduqué les chevaux à monter dans le van que l’on nous avait prêté pour l’occasion. Comme nous randonnons à partir de la maison, nos chevaux ne sont pas habitués à grimper dans un van. Mais en ½ heure les 2 étaient dedans. Nous étions satisfaits. Réveil à 5H00, on prend 1 heure de marge au cas où ! Et comme prévu en ½ les chevaux sont montés dans le van. Direction le point de rendez-vous. Dans les derniers kilomètres en montant sur Cuges, les chevaux bougent anormalement derrière, puis un bruit de frottement ! On stoppe immédiatement le véhicule sur le côté. Et là stupeur ! Le plancher à céder côté gauche, et un cheval a les postérieurs sur le bitume… GROS MOMENT DE FRAYEUR !

Passer l’instant de panique. Nous constatons que le cheval n’a rien. Nous avons eu la chance que le bruit nous alerte, le plancher venait juste de céder. On rassure le cheval, on le sécurise en sortant la tête par la porte avant pour que les postérieurs portent sur le plancher qui tient encore et on appelle les secours. Un grand merci à Sandrine, Philippe, Sébastien, Gérard et Alain, qui nous ont permis de sortir sans encombre les chevaux du van. Nous rejoignons le point de rendez-vous à pieds avec les chevaux en main. Sébastien rapatrie notre van. Une fois arrivé, tout le monde vient prendre des nouvelles. Je crois que l’on a fait une entrée remarquée !

Place à la randonnée. Pas le temps de tergiverser. En arrivant les derniers, le temps de préparer les chevaux et de monter en selle nous rejoignons l’équipée fantastique. Nous n’avions pas fait attention, mais il y a du monde, plus d’une vingtaine de cavalières et cavaliers. Ca nous change de nos ballades à deux. Nous montons direction la Sainte Baume par une piste. L’air est frais, la plupart des cavaliers sont encapuchonnés. Nous faisons un peu plus connaissance avec certains en queue de peloton. Arrivés sur un plateau, nous avons une vue plongeante sur Cuges. La randonnée est une succession de pistes. Sur la fin du parcours avant le déjeuner, un petit bout de route dans la commune de Riboux pour rejoindre le bistrot de RIBOUX. On nous enseigne la technique pour que les chevaux se reposent. Les attacher suffisamment haut pour les empêcher de brouter. Merci Florence et Georges. Le moment du déjeuner est le bienvenu pour nos novices arrière-trains. Quelle organisation ! Il y a une liste de tous les participants, avec pour chacun les entrées, plats et desserts pré réservés. C’est copieux et c’est bon. Le moment du repas nous permet de faire un peu plus connaissance avec quelques cavaliers et entre autres, l’histoire du petit chat Malo qui stoppe les chevaux sur la route ! Un café et hop ! Pas le temps de faire la sieste qu’il faut vite repartir.

C’est là qu’Hannibal fait son retour… On mène les chevaux vers les seaux d’eau mis à disposition par notre hôte. On se met en selle et… Ruade du cheval de Maryline, le mien juste à côté en fait de même et on transmet gentiment cette OLA improvisée à l’ensemble des cavaliers à proximité. La pression retombe, et on cherche l’origine de cet emballement. « Fil de fer ! » s’écrie Sébastien « Mac Giver » qui joint la parole aux actes et vient retirer, avec Maryline, l’entrave avec une précision chirurgicale. Je n’avais jamais vu Maryline descendre aussi vite de cheval. Elle non plus d’ailleurs. Je crois que maintenant tout le monde nous connait bien ! La suite de la randonnée est le retour par presque la même piste qu’à l’aller avec quelques changements. Nous terminons les derniers mètres du parcours à pied avec les chevaux en main. J’ai l’impression que mes jambes sont deux piquets raides !

Notre van étant hors service pour rapatrier nos chevaux, Michel s’était gentiment proposé, avant le départ du matin, de nous ramener après avoir rentré son cheval. On profite du goûter, des roulés mandarine et fraise préparés par Florence (notre guide), un vrai délice.

Après avoir salué tout le monde, nous voilà seul sur le parc de stationnement à attendre le retour de Michel. Autant tout le monde est au courant de nos deux premières mésaventures Hannibalesques. Mais peu sont au courant de la version 3. Les chevaux, ayant certainement en mémoire l’accident du van le matin, refusent de monter dans celui de Michel. Et là au bout d’un certain temps, c’est un grand moment de solitude… Michel a fait preuve d’une patience que certainement peu lui connaissent. Puis finalement, il nous apprend une technique confirmée pour faire monter les chevaux dans un van. Le temps de compter jusqu’à 3 et les chevaux sont dans le van. C’est stupéfiant !  

Le retour est une formalité. Nous sommes bien rentrés avec en tête un impérissable souvenir qui heureusement se finit bien.

Nous avons fait de très belles rencontres et nous sommes prêts pour de nouvelles aventures réellement sans accrocs cette fois. Si vous le voulez bien.

« Le petit nouveau » Christophe

Voici le lien pour voir l’album et les photos prises par : Poupette, Gérard Cantareil, Florence et Sébastien