Les Grandes Mollières

“Les Grandes Mollières”, Aline Anfossi

23 & 24 Septembre 2017

Samedi 23 septembre :

Samedi matin, arrivée des derniers cavaliers aux grandes Mollières pour rejoindre le groupe déjà arrivé sur place la veille. Le soleil commence à percer la brume matinale de ce début d’automne. La journée s’annonce magnifique et le spectacle des alignements rocheux des Mées en arrière-plan des paddocks donne le ton de cette randonnée. 9h30. Départ des 13 cavaliers du « 13 à cheval » avec leurs 13 montures. Le chemin serpente à travers une succession de sous-bois de chênes ombragés et de chemins rocailleux ensoleillés. Apres 3h de montée, on s’arrête enfin et nos chevaux profitent d’une pause bien méritée. Aux abords des ruines d’une ancienne bergerie, sous un amoncellement ordonné de pierres plates se trouve une ancienne citerne remplie d’eau fraiche et limpide. Cela fera 13 heureux à 4 pattes. Pour les autres, ce sera repas tiré des fontes et un peu d’alcool et de caféine, consommés avec modération. Pas le temps de faire la sieste, nous voilà déjà repartis. On arrive sur les lieux d’un ancien village de quelques 300 âmes au début du 19éme siècle dont Aline nous conte l’histoire. Seul vestige apparent de ce monde dont la fin du pastoralisme semble avoir anéantie jusqu’à la dernière pierre, un ancien monastère, trône sur le point culminant. Le temps d’une courte pause et nous voilà déjà repartis pour une longue descente jusqu’à notre point de départ. Emporté par l’enthousiasme du retour, certains finiront au petit galop dans la longue allée remontant jusqu’à l’ancien relais de poste transformé en maison d’hôtes. Il est temps pour nos chevaux de se reposer. Un tas de foin des Alpes et de l’eau fraiche pour les uns et une bonne douche pour les autres. Gérard et Patricia nous rejoignent. Et c’est déjà le temps de penser à l’apéro, s’inquiète Bruno. 19h. Ca y est. Tapenade d’olive verte maison et de quoi trinquer à cette belle journée. 20h. Attablés dans une salle voutée magnifiquement restaurée et décorée, les plats s’enchainent: samossa de légumes, gratin d’épeautre, rôti de porc, assiette de fromage et dessert maison poire-chocolat. 22h30. On monte un magnifique escalier en pierre pour rejoindre nos chambres, et, un œil sur les paddocks, nous nous endormons bercés par le doux ronflement de cavaliers repus.

Christophe CASTELLIN

Dimanche 24 septembre :

Départ pour une belle journée d’automne à travers bois pour accéder aux crêtes qui nous permettent d’avoir une vue sur la vallée de la Durance, le village de Peyruis et plus loin la Montagne de Lure.

La pause est prévue au monastère de Notre-Dame de Ganagobi.

C’est une abbaye bénédictine située 350 mètres au-dessus du lit de la Durance, sur un plateau bordé d’abrupts auquel accède la voie Domitienne qui relie Rome à l’Espagne et que nous avons emprunté la veille. Un prieuré fut fondé au Xe siècle par l’évêque de Sisteron qui en fit donation en 965 à l’abbaye de Cluny. À la Révolution française, il restait trois moines qui se dispersèrent. Le prieuré a été laissé à l’abandon entre le XVe et le XXe siècle. Devenu une abbaye, il abrite depuis 1987 la communauté bénédictine de Hautecombe.

A l’intérieur nous sommes séduits par le beau pavement de mosaïques médiévales polychromes, qui date de 1120, dont la dimension (72 mètres carrés) et la qualité artistique en font une œuvre unique en France. Les motifs sont d’inspiration orientale, montrant une faune et une flore fabuleuses avec des créatures intermédiaires entre le bœuf et l’éléphant, mais aussi centaure, griffons, lions… qui évoquent les tapis d’Orient du XIIe siècle.

Mais il faut rentrer … et nous remercions tous Aline et Henri pour ce beau week-end.

Patricia NICCOLI

http://www.pictureland.fr/v2/user-13_%C3%A0_cheval-5254.html